• Mais avant même de s'aventurer hors de la ville, celle-ci à encore une infinité de trésors à nous révéler.

    statue de chien en haut d'un immeuble que Victor m'a faite découvrir, alors que je venais souvent m'acheter des panes dulces dans la boulangerie juste en-dessous!un magnifique édifice en ruine avec ses émaux de talavera qui laisse voir le ciel au travers de ses fenêtres

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    les offrandes mercantiles apportées au nino cieguito: il porte ses yeux arrachés sur un éventailles rois mages passant devant la casa de los alfeniques!

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    les voles d'étourneaux que l'on aime aller observer au centre-ville certains soirs

    expériences photos dans notre coure... et an nouveau !

     

     

     

     

     

    ... et an nouveau !... et an nouveau !

     

     

     

     

     

     

    Au Méxique, il faut savoir que ce sont les rois mages et non le père Noël qui apportent traditionnellement les cadeaux. Le 6 janvier est donc tout aussi important. Et, comme promis, je confectionne plusieurs galettes des rois pour l'occasion. C'est tout une aventure de récolter les ingrédients nécessaires, notamment la pâte feuilletée que je fini par faire faire dans une boulangerie en échange de la recette, et l'huile essentielle d'amande qui se révèle n'être que de l'alcool agrémenté d'arômes artificiels… Enfin, Coral est enchantée quand je lui apporte une galette toute chaude et elle me parle de ses nouveaux projets montessoriens et des possibilités de travail qu'il y aurait pour moi ici. Et les copains apprécient la nouveauté, le soir venu, pendant que l'on joue au Pictionnary (« Pintamonos » ici). La malédiction du 1 et mes lacunes en culture et vocabulaire mexicains nous laisse loin en arrière avec Miguel, mais je crois bien que dans n'importe quelle langue, je resterais fan de ce jeu. Pendant ce temps, la pluie tombe dehors et le froid s'abat pour un temps sur les toits. Victor rentre tout trempé mais heureux : l'université vient d'approuver son projet de peindre plusieurs murs de parkings de la ville pour donner un cours d'introduction à l'art de la fresque !

     

    Et puis, une nouvelle fois, nous réussissons l'exploit de sortir du lit de bon matin pour prendre le bus vers Tecali de Herrera. Si vous avez eu la chance de visiter l'un des sites archéologiques dont regorge le Mexique, vous avez sûrement remarqué foule de vendeurs ambulants proposant toutes sortes de bibelots, tels de pyramides ou des têtes de jaguar en onyx. Et bien, il y a toutes les chances pour que ses jolies scultures soient sorties des ateliers de Tecali ! Du Nahuatl « maisons en pierre », les habitants de ce village ce sont spécialisés depuis des générations dans la taille de pierre. Traditionnellement, c'est l'onyx qui est extrait des veines de cette terre, mais aujourd'hui les marbres et basaltes de toutes couleurs affluent ici des quatre coins de la république.

    Nous arrivons dans la brume revitalisante du matin et l'on profite ainsi d'un calme apaisant pour visiter la magnifique ruine de l'ancien monastère franciscain.

    noche buenas devant l'ancien couvent de Tecali

    Don Margarito, qui entretien avec le plus grand soin ce lieu, nous raconte comment les moines ont sans doute été chassés d'ici par le clergé séculaire, mécontent du travail d'alphabétisation et d'enseignement qu'ils dispensaient aux indigènes, peu propice à les aider dans leur tâche esclavagiste. De détails historiques en remarques écologiques, il fini par nous inviter à visiter le monastère de Cautinchan, où des cartes d'une grande importance historique ont été découvertes. Tous contents de cette rencontre, nous repartons vers le marché pour déjeuner de tacos de cecina et de longaniza histoire de nous donner des forces pour commencer le parcours des magasins de souvenirs en pierres. Ceux-ci vont de la petite échoppe sur le bord de la route à la grande surface à la mode « Ikéa tout en marbre », en passant par la galerie d'art. Mais, étrangement, dans chacun l'on retrouve les mêmes iguanes, les mêmes vierges, dauphins, tortues et chandeliers que dans les autres. C'est un peu triste de voir un travail qui pourrait être si beau amocher de superbes pierres pour plaire au client. La bonne surprise c'est quand la rangée de boutiques se brise pour laisser percer un paysage magnifique. Et alors qu'on s'avance, comme hypnotisés, on se rend compte que l'on se trouve dans une espèce de décharge de minéraux. Des débris jugés inutilisables, on ressort de jolis petits trésors.

    Puis on reprend le bus pour Cautinchan. Le village se remet de trois jours de fête et les rues sont encore jonchées de confettis, de papel picado, de déchets plastiques et de vêtements abandonnés. Mais un calme pénétrant émane de cet endroit, encore magnifié par la lumière du soleil couchant d'hiver. La chance nous sourit encore une fois et le gardien nous laisse monter sur les toits de l'ancien couvent. Moment magique où l'on joue les funambules dans le vent des hauteurs et sous les rayons du soleil couchant. On rentre à Puebla par le dernier bus, cuits comme des marrons confits et saoulés de bonheur.

    ... et an nouveau !

    Et déjà, le lendemain, il est temps de préparer nos sacs : moi avec mes tonnes de « moles », de pierres, de cadeaux et seules quelques affaires que je laisse derrière moi pour la prochaine fois ; lui avec… le sac de couchage ! Et quelques slips quand même. Direction : México D.F. On arrive à la capitale pour se perdre un moment dans ses transports en commun tentaculaire. Les couleurs, les montagnes, les maisons, l'air sont plus crus qu'à Puebla. Le trafic plus acide. Les gens peut être plus agressifs. La jungle urbaine, quoi. Mais toujours avec cette espèce de tranquillité apparente, cachant la vie bouillonnante du Mexique.

    Enfin, on s'en éloigne vite par le bus qui nous conduit à Coyocan. Ce coin de la ville a des airs de village avec ces rues pavées et sinueuses, ses grandes maisons les unes sur les autres, belles de leurs excroissances incongrues, leurs jardins débordants au-dessus des barricades.

    On finit par trouver la maison de la Rama Antroposofica où Gustavo nous accueille. Cela fait maintenant plusieurs années que la vieille bâtisse abrite les différentes activités de la communauté anthroposophe du coin : lectures, conférence, ateliers, vente de miel, café et huiles essentielle des fermes biodynamiques du Michoacan… et cours d'eurythmie ! Autour d'une délicieuse Rosca de los Reyes (qui vaut bien nos galettes des rois!), Ana Maria nous raconte donc son incroyable parcours pour devenir l'eurythmiste hyper-active qu'elle est aujourd'hui. Au matin, j'ai le plaisir de participer à leur cours hebdomadaire avec quelques parents de l'école Steiner toute proche. Je me glisse avec délice dans les mouvements des poèmes en Espagnol, me plonge presque sans difficulté dans le spectacle qu'ils vont présenter bientôt. Victor observe, c'est la première fois qu'il rencontre l'eurythmie (et même des anthroposophes, tout simplement). Quelque chose le touche. Il nous raconte après le cours l'envie qu'il avait de se lever et de rentrer dans le mouvement avec nous. Je suis heureuse de pouvoir partager ça avec lui et Ana Maria essaie déjà de le persuader à faire lui aussi la formation d'eurythmie !

    Octavio prend encore le temps de nous montrer la carte du coin pour nous indiquer comment marcher jusqu'à l'Anahuacalli (http://www.museoanahuacalli.org.mx/), musée déssiné par Diego Rivera. On s'y rend comme à notre habitude : en discutant et en flânant. Tout nous intéresse et la moindre chose nous entourant devient sujet à conversation.

    Ce musée est une vraie merveille : on peut y voir une infime partie des trésors d'art précolombien amassés par le peintre, en même temps qu'un expo temporaire des œuvres en pneu de l'artiste Betsabeé Romero. Liliana, notre guide, après nous avoir menés dans une course effrénée à travers l'édifice, prend le temps de discuter avec nous une fois arrivés au soleil de la terrasse. Elle nous explique qu'elle s'est sentie mal durant la visite et qu'elle voulait en finir avant de tomber dans les pommes ou autre, mais la chaleur du toit de basalte noir la revigore et lui donne l'énergie de nous raconter encore beaucoup de détails sur le lieu, le travail des artistes ou sa vie à elle. Un chouette échange qui nous fait dépasser largement le temps de visite.

    ... et an nouveau !

    En sortant, on trouve une fonda bien sympa où manger notamment une succulente courgette farcie au fromage ! Les rues de Coyoacan nous aspirent à nouveau pour nous révéler, par leur graffitis ou les stickers collés sur tous les poteaux, le sang révolutionnaire qui y pulse.

    les rues de Coyoacan, colonia de los Reyes

    On rentre à la rama pour refaire nos affaires et nous revoilà partis pour affronter le dédale des métros aux heures de pointe. On finit par y retrouver Alex qui nous accueille pour la nuit dans sa maison tout près de l'aéroport. Tout enjoué, il nous parle un peu de son travaille d'éditeur de littérature locale ou de la douce folie de la vie au D.F. Éreintés, on entend avec plaisir le sifflement du vendeur ambulant de « camotes » : on achète rapidement une banane et une patate douce fumées et recouvertes de lait concentré à ce vieux sympathique et sa radio cumbia.

    Une dernière nuit à passer dans les bras de mon amour avec le bruit des avions décollant en guise de métronome. Trois semaines, c'est trop court, et jusque devant les portes d'embarquement je retiens les dernières minutes qui nous restent ensemble. On se voit bientôt, me dit-il, va faire ce que tu as à faire et moi aussi de mon côté, cet été je viens te voir.

    La suite est une autre histoire que je continue d'écrire.

     

    Je vous souhaite à tous une très belle année 2016.

     

    une vue des deux volcans depuis l'avion pour terminer!


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  • Me revoici au Mexique ! L'amour vous faire de ces choses, je vous jure ! Même renier vos convictions pour faire tourner le monde invraisemblablement artificiel des aéroports et de l'avion…

     

    Le 21 décembre 2015, je me lève donc aux aurores direction Paris Charles de Gaule. Des heures d'attentes à chaque étape, mais je me suis super bien organisée pour ne pas avoir à me déplacer dans tous les sens et à un moindre coût. Tout cela me laisse amplement le temps d'observer ce versant de notre société qui me semble si éloignée de ma réalité : magasin de luxe, nourriture caoutchouc sous-vide, trajectoires fatiguées dans tous les sens… la nouvelle mode de ce microcosme est l'emballage de valise ! Déjà que je me trouve bien excentrique avec mon sac à dos (ils semblent être en voie de disparition), je me désole devant la file de personnes enroulant leurs valises anti-choc dans des kilomètres de film plastique.

     

    L'autre coup dur, que je ne peux éviter cette fois, c'est au moment des repas dans l'avion : chaque gorgée est bonne pour servir un nouveau verre en plastique et toutes la dînette est balancée aux oubliettes une fois le repas englouti, même si elle est encore emballée. Un ami me fait remarquer plus tard que ce n'est sûrement pas cela qui rend les voyages en avion si polluants, n'empêche que ça me fait mal au cœur. Tellement mal au cœur que j'en vomi mon petit déjeuner à l'atterrissage sur le sol new-yorkais. Trop de laitages pour mon petit estomac me semble-t-il.

    S'en suit une nuit un peu glauque sur les bancs d'un terminal qui se vide. Heureusement que je tombe sur un couple de jeunes Français vivant à Montréal avec qui je passe une partie de la nuit à papoter ! Mais il me faut encore patienter jusqu'à la fin de l'après-midi pour pouvoir embarquer.

    L'arrivée à Mexico de nuit par contre est une merveille : un tapis de lumières mouvantes, quadrillées ou sinueuses s'étale à nos pieds sans que l'on puisse en voir le bout ! Oui, cette ville est un monstre qui s'engraisse et s'encrasse chaque jour.

    J'arrive enfin à Puebla vers 1h du matin, après près de 50h de voyage depuis mon départ du Bourbonnais. Autant vous dire que je suis épuisée ! Le cadeau, c'est Victor qui m'attend, fait chauffer l'eau pour que je puisse me doucher, et me masse le dos avant que je m'endorme ! Ben oui, je vous l'ai dit : l'amour fait faire de drôle de choses, mais je l'en remercie grandement parce que tout cela en vaut la peine.

     

    Les premiers jours sont tranquilles : j'ai du mal à régler ma pendule à l'heure locale mais retrouve Puebla et la famille de Victor avec grand plaisir.

    Ici aussi Noël se prépare et, comme presque tout ici, c'est en couleur et en mélanges que ça se fait !

     

    Noël joyeux

     

    J'avais prévu des pulls au cas où, car il peut geler la nuit en hiver, mais décidément le soleil est resplendissant et les étoiles sont douces.

     

    Enfin, je ré-enfourche tout de même avec grand plaisir le vieux vélo branlant pour aller au marché et acheter la mousse de la crèche. C'est toujours une surprise de déambuler entre les stands : les T-rex en plastique côtoient les pommes de pin géantes et je me régale les papilles dans ce fouillis. On en profite pour aller rendre visite à Don Angel, qui a son atelier de modelage à ciel ouvert tout proche. Bouteille de cidre pour lui et terre à modeler pour nous : j'aime ces échanges.

     

    Noël joyeux

     

    Un autre jour, s'est dans un espace culturel que sont en train d'ouvrir des amis de Victor que nous nous rendons pour continuer à crayonner un mural que mon artiste à démarré :
     

    Noël joyeuxNoël joyeux

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Noël joyeux

    Il faut dire que les muraux constituent un véritable monument dans le paysage de l'art pictural au Mexique. Diego Rivera est certainement le représentant le plus connu dans cette discipline. Mais plus que dans les musées, c'est encore au détour des rues ou dans les cafés que je préfère observer le fleurissement de ces œuvres.
     

    Et c'est déjà Noël ! Bien qu'une amie nous ai proposé de venir avec sa famille passer le réveillon dans les brumes de Cuetzalan, on décide de rester à Puebla pour fêter cela en famille. S'aurait été l'occasion pour moi de rencontrer la mère et les frères et sœurs du côté de Carmen, la maman de Victor. Malheureusement, ils sont tous malades le jour J et on se retrouve en petit comité à la maison ! Carmen et Nayeli, la jeune sœur de Victor, m'apprennent à préparer les « chiles navidenos », des piments panés farcis de fromage servis à Noël, pendant que Paulo et son fiston nous passent des vieux tubes mexicains au tourne-disque. Puis, avant de dîner, on sort les quatre enfants Jésus pour les bercer en chantant « el arro ro ro » avant de tous les embrasser pour les coucher en bonne et due forme dans la crèche. Si j'ai bien compris, offrir un enfant Jésus correspond en gros à donner sa bénédiction à quelqu'un que l'on aime, alors pas de jaloux si les « santos ninos » s'accumulent devant Marie, qui se retrouve en général bien plus petite que ses chérubins ! Ses figures d'enfant Jésus sont chéries par leur propriétaire, qui manque rarement de faire appel à un voisin expérimenté pour lui refaire une beauté chaque année.

    Paulo me raconte jusque tard le soir ses différentes excursions étant jeune, dont l'ascension du pico de Orizaba, l'un des plus hauts sommets d'Amérique du Nord, où ses pensées ont pu glisser sur les ailes de l'aigle ; ou encore les délices de la vie à Mizantla, chez ses cousins, là-bas dans la verdure de Veracruz.

    Noël joyeux

    Le lendemain, on part tous les deux au marché de poisson, dans la tranquillité de ce jour férié, pour acheter de quoi faire un cocktail de crevettes. Il m'explique comment reconnaître la fraîcheur du poisson et me raconte le Puebla de sa jeunesse pendant que l'on déambule dans les rues inhabituellement somnolentes, et j'apprécie sa présence calme et ses histoires romanesques.

     

    Le weekend suivant, nous partons à Humantla voir Chava, qui nous invite au repas de Noël qu'il prépare depuis plusieurs années pour ses amis. Comme pour les fêtes de l'été dernier, des tapis de sable et de sciures colorées sont confectionnés devant l'église. On commence la soirée par aller chercher du pulque bien frais chez le senor Juan et son épouse Antonia : pendant qu'il sort des fûts en chêne différents crus de cette boisson baveuse et fermentée tirée de la sève des magueys pour nous les faire goûter, il nous raconte des morceaux de sa vie et des secrets de fabrication un peu tout à trac, mais avec une joie si sincère qu'elle laisse un goût aussi doux que sa boisson sur nos sourires.

    Les amis de Chava remplissent peu à peu « la cueva » et on commence bientôt à jouer au loup-garou, au twister et à je ne sais plus quoi encore, tout en se régalant de côtelettes grillées et de salade navidena, un mélange de pommes, ananas, carottes, noix, raisins secs et crème fraîche qui me plaît bien. Les jeux continuent jusque tard dans la nuit, et nous montons profiter de l'air pur de cette petit ville pour nous reposer.

    Nous étions censés nous lever tôt le lendemain pour partir à l'assaut de la Malintzi toute proche, mais on dirat que je suis la seule à réellement vouloir décoller. Alors les choses se traînent et il faut que je me fasse une raison pour pouvoir profiter de la présence de ces mexicains aussi flegmatiques que sympathiques. On fini tout de même par aller faire un tour dans les rues du centre le soir venu pour aller manger le burger légendaire de Don Miguel, heureux comme des rois coincés entre le camion Oxxo qui fait sa livraison et le restau à roulettes qui appâte habitués et chiens galeux de ses savoureux relents fumés.

     

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    Enfin, le lendemain matin, c'est la bonne ! On décolle à neuf heures du zocalo avec Jaro dans un bus qui nous dépose à Pilares. Direction : la canada ! L'eau de fonte a creusé profondément la montagne de ce côté-ci et nous suivons tranquillement son chemin pour remonter juqu'à sa source. Jared, de son vrai nom, nous explique tout un tas de choses sur les environs. C'est une chance pour nous qu'il nous accompagne car il est guide à Huamantla et connaît parfaitement le coin. Un pick-up, chargés de jeunes qui vont travailler à la construction de retenues d'eau pour éviter les crues dévastatrice de la saison des pluies, nous avance d'un bon morceau, ce qui nous permet d'aller plus avant tout en nous émerveillant tranquillement des pins, des champignons, des nuages, de l'air, si transparent et si frais comparé à celui de Puebla, du silence et du chant des oiseaux. Chacun raconte ces histoires et on apprend un tas de trucs. En longeant les vestiges de l'aqueduc qui alimentait jadis les villages en contre-bas, nous arrivons finalement à la plus importante des sept sources de la Malinche, ou Malinzi.

     

    Noël joyeux

     

    Noël joyeuxNoël joyeux

     

     

     

     

     

     

    Noël joyeux

    Noël joyeux

    On remplie nos gourdes et il faut que l'on presse le pas pour descendre sous les étoiles, de ne peur de ne rater le dernier bus, tellement cette ascension nous a plût.

     

    Noël joyeux

    Victor et Jaro devant le mur peint de la tiendita pour éviter l'épidémie de tuberculose dans le village

     

    A Puebla aussi un repas de Noël entre amis nous attend le lendemain. Je retrouve mes copains avec plaisir et leur apporte des papillotes - au grand damne de Victor qui les aurait bien gardées toutes pour lui -, heureuse de voir le ventre de Dino se gonfler sous l'annonce de sa petite fille, d'entendre Hugo nous raconter son périple en Europe, de rigoler avec Denn qui se tâche la chemise en cuisinant le poulet au citron, ou de parler avec Gera des cascades à découvrir dans le coin. Quand je raconte aux copines de Denn comment on s'est rencontrés avec Victor, je remarque avec amusement sa figure atterrée devant les piaillements envieux des pin-ups en manque de conte de fée. En tout cas, on repart contents et avec une liste de beaux lieux à visiter dans les environs.


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  • Un an plus tard, je repose le pied sur le sol mexicain. Ma peau reçoit toute la chaleur de ce soleil et se gorge des couleurs et des odeurs de fritures, de pots d'échappement et de tortillas fraîches des rues de Puebla.

    Un an plus tard, je retrouve mon amour, le cœur battant et oscillant entre le plaisir et la peur de se retrouver après tant de temps et de changements...

    ... un mois plus tard

    Je suis de retour en France et je prend le temps de vous livrer un concentré de ce retour éclair.

     

    Un an plus tard...

    Déjà, nous retrouver.

    Bien plus facile que ce que l'on avait pu s'imaginer tous les deux! C'est plutôt maintenant la sensation de l'absence de l'autre qui nous tourmente. Ensuite, rencontrer la famille de Victor: Carmen sa bonne humeur et sa cuisine toujours pleine de mijotés pour nous, Polo sa tranquillité et ses coups de main bricolage et ses blagues, Nayeli et ses airs de princesse aztèque avec ses beaux yeux clairs, Jacinta qui me bondille dessus dès que je me lève... mère, père, sœur et chienne me font vite une place bien chaude dans leur quotidien et je leur en suis très reconnaissante. Oui, encore une fois le Mexique m'ouvre grand ses bras.

    Un an plus tard...Un an plus tard...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mais au Mexique, il faut suer pour gagner sa croûte. C'est comme ça, tout le monde s'active et tout le monde travail, souvent dans une joyeuse confusion. Alors on commence, plutôt tranquille il faut dire: Victor anime un atelier d'auto-édition au musée ferroviaire de Puebla. Toutes les après-midi durant une semaine, nous allons peindre, dessiner, écrire en petit groupe sur la pelouse au milieu des wagons en bois d'un autre âge. Le voir en prof m'amuse. Ses explication sont trop longues mais j'aime l'entendre parler. Ah! l'amour, qu'est ce que vous voulez?

    Enfin, le Mexique c'est aussi et surtout des sacrées amitiés à retrouver:

    Un an plus tard...une conteuse équatorienne rencontrée dans la rue et que l'on invite à continuer dans le bar de copines pour échapper à la pluie.

     

     

    Un an plus tard...après la pluie devant le théâtre principal avec Sandee et Victor.

     

     

     

    Un an plus tard...Sur le toit du musée Amparo avec Ithai et Mariana, Julia de Bulgarie. J'adore ce coin: on peut voir toutes les coupoles de céramique de Puebla, brillantes sous les nuages de l'aguacero qui se prépare pour laver la pollution et les clochards des poussières de la journée.

     

     

    Un an plus tard...

    A Tlaxcala avec la belle Tania qui passe son temps à nous acheter toutes la nourriture qui peut se présenter. Alors forcément, quand on arrive au restau, je prend ce qu'il y a de plus bizarre:

    Un an plus tard...

    et ben comme d'hab, j'adore ça!

     

    C'en suit une superbe soirée à Huamantla, une petite ville au pied du volcan endormir la Malinzi, du nom de l'interprète indienne, et peut être même amante, de Cortès. Tous les ans, à cette période, la ville ce met en fête durant plusieurs semaines pour célébrer la Virgen del cerro, la Vierge de la montagne. L'Esprit de la Montagne est passé au filtre du christianisme, comme beaucoup de choses! Toujours est-il que l'avant-dernier weekend de cette ferria, une bonne partie des habitants s'activent toute la journée et une partie de la nuit pour confectionner des tapis de sciure colorée tout au long de la rue principale. Le reste de la "noche en que nadie duerme" est consacrée à défiler dans ses rues pour admirer dévotionnellement le travail des artistes.

    Un an plus tard...

     Le lendemain, on prend un bus pour la Malinzi: l'oxygène est délicieux de fraîcheur sous les pins et bronches et sinus palpitent de bonheur, surtout ceux de Victor! tant habitués à la pollution de Puebla. La brume et la pluie nous rattrapent malheureusement bien avant la fin de l'ascension.

    Une autre fois, nous partons pour la journée vers Atlixco, la ville aux fleurs. Le climat est un des meilleurs du monde et les fleurs poussent de partout! On se balade sur le marché où les vendeuses de viande grillée nous assaillent, dans les rues à la recherche de différents cadeaux pour les amis, en haut de la colline d'où le coucher de soleil est splendide derrière le Popocatepetl. Et l'on se régale d'une glace au chile en nogada, un plat traditionnel de saison! Pour sûr, on reconnaît les morceaux de piments et de fruits confits ainsi que le goût de noix.

    Un an plus tard...

    Un an plus tard...Un an plus tard...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Enfin, tout ça et tant d'autres choses!

    Heureusement que ma vie ici me plaît beaucoup aussi et que j'avais déjà des projets et des engagements pour cette année, sinon je crois que je serais restée au Mexique. Peut être une autre fois, mais je n'attendrais pas une année complète cette fois!

     


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  • Déménagement terminé! Je suis maintenant et depuis quelques jours officiellement sans domicile fixe au Mexique... ou presque, heureusement que Denn est là pour me laisser sa chambre: tranquille à l'étage de la maison de ses parents, je ne dérange personne et j'ai même ma salle de bain!

    Le meilleur du monde est en Veracruz

    Enfin, l'idée c'est d'en profiter pour bouger un maximum. Alors mardi matin, on a décollé avec David et Enit, une copine Porto-ricaine, pour un tour dans l'état de Veracruz. La couleur était annoncé par le chef David: ce voyage allait être gastronomique! Premier arrêt à Perote pour goûter la torta de chorizo maison du restau espagnol. Puis plus loin, prêt de Normandia, pour goûter le yaourt à la betterave ou à la cacahuète et le pan de nata (gâteau à la crême, oui, les Normands sont passés par là). Le Zocalo et la verdure humide de Xalapa/Jalapa, capitale de l'état, nous accueillent avec une manifestation pluri-vindicative et une démonstration de danses aztèques.

    Le meilleur du monde est en Veracruz

    Le meilleur du monde est en Veracruz

    Un détour par la calle del diaman et ses merveilleuses babioles, un autre café et on reprend la route pour Coatepec. L'oncle et la tante de David nous accueillent avec tamales salé ou sucré, riz, abas, poulet, riz au lait, liqueur de baies et autres mets. On parle politique et on achète un peu de la première récolte de café bio du cousin: pas encore les sous pour acheter l'outillage, alors tout à été fait à la main! La pluie et le chant des oiseaux nous bercent. On va remplir les bouteilles à la source et on repart!... pour le zocalo, il faut absolument que l'on goûte la meilleure glace au monde. Sur l'autoroute, un poids lourd se retourne en tonneaux juste devant nous: rien de grave pour les conducteurs, mais on se retrouve bloqués pendant deux bonnes heures: ça essaye de retourner en arrière, de coupes par les champs, puis ça se résigne et ça commence à vendre les boîtes de biscuits qui étaient dans le coffre au reste de la populace amoncelée. Quand on arrive enfin à Carrizal, le restau des meilleures crevettes au monde est fermé. Mais le bungalow du camping spa et ses eaux thermales nous accueillent et nous enveloppe de leur chaleur: personne, rien que nous trois pour voir les volutes de fumée monter dans la nuit et se mêler aux vol des chauves souris, en attendant que le fleuve monte et déborde dans la piscine. Les reins se relaxent complètement et c'est un délice.

    Le meilleur du monde est en Veracruz

    Le meilleur du monde est en Veracruz

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le lendemain, après une nuit de lourd sommeil ininterrompu, on retourne juste après le petit dej dans le bain de souffre. J'en ai du mal à nager tellement je suis détendue. Les mamies nous expliquent comment s'appliquer les algues sulfureuses sur le visage et on va confier nos épaules à la pression de l'eau cascadante. Allez, c'est pas tout mais il est l'heure d'aller goûter à ces fameuses crevettes à l'ail! Et bien oui, on comprend pourquoi les gens continuaient à passer à gai lorsque le pont reliant le Mirador à Carrizal fut détruit: les tortillas maison, le bouillon d'epazote, les crevettes à l'ail... on se régale.

    Le meilleur du monde est en Veracruz

    Plein comme des huîtres, la voiture nous emmène encore une fois, direction la côte. On goûte encore des trucs étranges en route, croisons la route d'auto-stoppeurs wesh bro et arrivons à San Rafael. Les premiers côlons Français y sont arrivés en 1800 et quelques et un intéressant métissage s'est formé depuis. Au café Paris, le gérant sort l'ordi pour nous montrer plusieurs vidéos touristiques. La recherche de petits vieux avec qui parler et tenter de comprendre le dialecte Français du coin fait choux blanc, mais on s'amuse à trouver tous les écriteaux en Français possibles. La blondeur, la peau blanche et les traits franchouillards font définitivement parti du tableau et Dupont est le nom le plus commun du patelin! On reviendra demain, pour l'instant l'idée c'est de passer pour des tamales de camaron et de cheilas au supermarché du coin... devineriez-vous comment s'appelle-t-il? 

    Le meilleur du monde est en Veracruz

    SUPER OUI! Les recharges faites on retourne à notre bungalow en bord de mer. El Gran Silencio seront nos voisins pour la nuit. Devant l'immensité noire de la nuit, je reste sans voix, sans oser me jeter à l'eau. Je me contente de baigner mes piqûres de moustiques dans l'eau salée du golfe, et on continue les grandes discussions dans la piscine.

    Le lendemain, on retourne donc à San Rafael pour aller au musée. Visite privée avec une guide connaissant bien son discours, on reste émerveillés devant le moule à beurre en forme de tortue ou de feuille. Elle nous conseille le restau el Sotano pour goûter aux spécialités du coin. Sur la terasse aux airs de Louisiane au bord du rio, je me régale avec les crevettes (encore!) frites avec bacon, poivron et mayo. Un papillon embête deux tortues dans l'eau, c'est vraiment drôle à voir.

    Le meilleur du monde est en Veracruz

     

    Un détour par le calme luxueux et faussement antique de la Maison Couturier: le meilleur de la France pour cette propriété perdue entre les plantations de bananes. Bien avant Teziutlan, une manfi de prof nous bloquent. Résignés, on prend la direction de Misantla pour repasser par Jalapa. Grand bien nous fit! Les brumes accrochées à la jungle vertigineuse nous hypnotise. Routes de montagnes. Alfredo nous accueille à son bar pour nous préparer un mémorable cappuccino, sa parlote chantante et ses quatre dents nous souriant réchauffent autant que sa mousse caféinée. A Puebla, c'est la pluie et les comptes qui nous attendent, mais quel régal de rentrer après trois si belles journées.

    Merci pour toutes vos attentions pour ce 23ème anniversaire, je suis heureuse de le fêter ici à Puebla et je pense fort à vous tous. A tout bientôt, et bienvenus ici pour plus de photos.


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  • Mes chers amis, j'ai l'immense honneur de vous informer que, depuis le mardi 10 Juin 2014, je suis officiellement diplômée guide AMI 3-6 ans !

    J'ai peu parlé de ma formation dans ce blog, qui fut pourtant une partie conséquente de mon année ici et qui entame une partie encore plus significative de ma vie. Un petit résumé s'impose donc. Surtout en images!

    Une guide Montessori de plus

     

    Tania, Mishel, Michelle, Linda, Carolina, Chloé, Monica, Norma, Angélica

    Coral, Daniela

    Bon, vous avez du vous en rendre compte, mais à l'Instituto Paolini Montessori de Puebla, on aime bien manger! Pour les anniversaires, les fêtes culturelles et religieuse, la fin d'une partie du programme, le début de l'année scolaire, l'arrivée des vacances... bref, tous les prétextes sont bons, la nourriture de même! Cette mémorable tradition, initiée par notre professeur et directrice Coral (cheveux gris au centre) fut reprise par ses disciples: papas locas à tout va! Carolina (5ème en partant de la droite), si elle ne trouve pas de travail en temps que guide Montessori, peut déjà ouvrir son stand à l'entrée d'une école! Pour votre information, les "papas" sont les chips ici, et on en trouve à tous les coins de rue, surtout près des écoles! Enfin, depuis une certaine loi, pas à moins de 50m de l'entrée de celles-ci pour tenter d'amoindrir le pouvoir de la tentation sur ces petits obèses en puissance. Le Mexique est en effet l'un des pays où l'obésité infantile est la plus forte. Or donc, ces papas, ici, dans le centre du pays, elles ne valent pas la peine si elles ne sont pas locas! Comme bien d'autres choses me diriez-vous, en attendant, ici, ça donne ça: chips baignées dans un mélange de sauce valentina, anglaise, chamoy et je ne sais quoi encore, toutes plus ou moins épicées, sucrées, acides. Ajoutez par-dessus du jus de citrons verts et le tour est joué! Étrange dites vous? Certes. Répugnant? Je le croyais aussi! Mais elles m'ont convaincues.

    Enfin, on ne fait pas que manger, on travail surtout! Quelques exemples:

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    avec Daniela, pratiquant la table de Seguin

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    Carolina et Norma pratiquant la division avec les éprouvettes, Chloé et Daniela au grand boulier, Linda et Michelle
    ... souriant débonnairement

     

    Une guide Montessori de plusUne guide Montessori de plus

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Chloé, Michelle et Carolina dans "comment dégager les voix aériennes d'un bébé ou d'un enfant" lors de l'intervention de la Croix Rouge

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    ben oui, ils étaient beaux ces bébés! Remarquez notre attirance pour les enfants de primaire à Michelle et moi: notre dévouement ne se rebute pas devant les enfants troncs

     

    Une guide Montessori de plus

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    en classe d'Arts Plastiques, Angélica au centre, Michelle à droite

     

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    Cours pratique d'agriculture urbaine dans le jardin de Favio: Linda au plantage de salades! 

     

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    La joie des activités rigolotes ou dégoûtantes pour la journée de l'enfant: manger de beignets sur un fil, gober un gelatina, pousser un œuf du bout du nez d'un bout à l'autre du patio...

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     ... transporter une balle dans une cuillère dans sa bouche. Essayez de parler ou de rire avec ça! Ben poser pour une photo est tout aussi simple

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    Mais elles ont aussi une vie normale les étudiantes Montessori, certaines ont des enfants, d'autres des amoureux, quelques uns déjà maris, toutes ont une famille et des amis qui nous supportent dans les moments de rush ou nous aident à décompresser dans les moments de stress, des voisins qui empêchent de dormir alors que demain il y a cours, etc.

    Et oui, c'est bien une partie que je n'ai pas en photo: les nuits blanches passées sur la rédaction des albums, la réalisation des dessins, la lecture des livres, la préparation et la planification des présentations à donner aux enfants durant le stage, la révision des textes et la préparation aux exams.

    Certaines furent plus assidues que d'autres. Je lève mon verre (imaginaire actuellement) à l'acharnement de Michelle, que j'ai vu s'enfermer dans sa chambre quotidiennement pour connaître chaque particule de nos cours sur le bout des doigts. Je me suis contentée de parfois peu dormir pour avoir ensuite du temps libre avec la famille ou les amis.

    Enfin, tout ça pour finalement arriver au jour J: la graduation!!!!! Seule Monica nous a abandonnée en route, mais les 9 autres ont passé avec succès les épreuves! C'était pas gagné, mais il paraît que nous avons été une super promo, en tout cas il est rare que tous réussissent l'épreuve, on peut être fières de nous! Alors, quand il s'agit de se réunir pour fêter cet évènement, tous sont sur leur 31, quelques larmes sont versées, beaucoup d'émotion c'est sûr, des jolis discours aussi. Un tas de photos que je mettrais en ligne quand je les aurais. Pour ma part, la surprise de voir Rocio débarquer de Mérida pour passer cette soirée avec nous, la joie de partager ce moment avec Vecco et de le présenter à Coral, l'émotion en voyant les yeux de Michelle se mouiller pour nos aurevoirs.

    Une guide Montessori de plus

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    Une guide Montessori de plusUne guide Montessori de plusJe me lève encore à 5h du mat pour la serrer une dernière fois dans mes bras avant qu'elle ne décolle de Puebla pour les US. A mon réveil, une étrange mélancolie me saisit: un an de vie et de cours en commun, ça marque. Alors je lui souhaite un magnifique mariage cet été et tout le courage nécessaire pour son travail qui l'attend en Thaïlande: entre l'adaptation à un nouveau continent, l'enseignement dans une classe trilingue et l'état de chaos socio-politique actuel, c'est une nouvelle vie plus que riche et mouvementée qui se profile devant elle! A voir si j'irais leur rendre visite un de ces jours...

    Bref, une belle année avec ces filles... mais cette histoire ne s'arrête pas encore là!

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